• Duhamel s'est suicidé en s'aspergeant du Bayrou par erreur

    Soutenir Bayrou est donc un acte fort, si on en croit le sort qui a été fait au célèbre journaliste politique, par ailleurs talentueux.

    Le fait de suspendre de l'antenne un journaliste parce qu'il a exprimé son opinion politique n'est pas un acte scandaleux en soi. Cela dit, la prise de position d'Alain Duhamel présente l'avantage de la clarté et il se devait sans doute d'afficher une neutralité à toute épreuve. Une obligation de réserve renforcée par son coming out.

    Toutefois, ce non événement me semble s'inscrire dans un environnement médiatique des plus hypocrites. Alors que l'on suspend Duhamel pour sa gaffe, on est en droit de suspecter l'existence de lignes éditoriales latentes, proches du scénario, dans certaines rédactions, en particulier de la télévision. La couverture de la campagne présidentielle a pour premier impératif de faire audience, quelque en soit le coût pour la qualité de l'information. Si pour cela on doit se focaliser sur l'organisation ou l'inorganisation de la campagne de la candidate du PS, au détriment de ses propositions sur le fond et relayer fidèlement les attaques du camp d'en face, on le fait sans réserve, non par esprit militant (du moins je l'espère) mais par désir de créer l'événement, la polémique, porteurs d'audience. La ligne éditoriale : « Ségolène pas à la hauteur et isolée », c'est la tendance du moment ! « Bayrou le 3e homme », autre tendance forte, inquiétante pour le candidat de l'UDF balzacienne (référence subtile à la peau de chagrin) quand on étudie le cas Chevènement, mort d'avoir jailli artificiellement trop tôt (sans mauvais jeu de mots).

    La partialité n'a rien de choquant s'agissant du Nouvel Observateur, magazine d'information engagé notoirement à gauche, rien de choquant non plus s'agissant du Figaro, quotidien historiquement situé à droite, mais c'est beaucoup plus problématique s'agissant de la télévision, quand bien même un traitement partial de l'information aurait pour origine l'objectif de vendre mieux.

    Je me souviens encore du traitement du moindre fait divers par les journaux télévisés, en particulier de France 2, à quelques jours du premier tour de l'élection présidentielle de 2002, les présentateurs d'alors n'oubliaient pas de préciser systématiquement « agresseur d'origine maghrébine ». En mars 2002, l'évangéliste de la beaufitude Pernaut a employé le mot « insécurité » 43 fois et son clone du service public, Bilalian l'a employé 63 fois. Bien joué !

    Que nous réserve-t-on pour la suite ? Quelqu'un se serait-il procuré les prochains épisodes sur internet ?



  • Commentaires

    1
    Vendredi 16 Février 2007 à 14:23
    Attends, attends...
    ...les nouveaux épisodes, ils ne sont pas encore traduits de l'américain... :)
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    2
    Archignac Profil de Archignac
    Mardi 20 Février 2007 à 16:50
    bof
    Je préfère regarder Prison Break!
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