• Epilogue

     

    C'est fait ! Loin de préjuger de ce que sera le quinquennat de Nicolas Sarkozy, force est de constater qu'il a remporté haut la main cette élection présidentielle, au terme d'une campagne admirablement conduite, sur le plan stratégique.

    Sarkozy, c'est une droite décomplexée, qui l'a emporté sur le terrain des idées. Cela tendrait à laisser penser que notre pays s'est « droitisé », ainsi qu'on le laisse souvent entendre. Je ne crois pas que ça soit le cas, je pense au contraire, que Sarkozy a réveillé la majorité silencieuse et l'a rassemblée, comme aucun candidat ne l'avait fait auparavant.

    Cette élection est-elle une catastrophe ? Je ne le crois pas. Sarkozy n'a pas intérêt à oublier ceux qui le haïssent et qui déjà dimanche se manifestaient violemment. Il devra rassembler là où il divisait par le passé. Difficile équilibre à trouver entre les aspirations des uns et des autres, au moment où se révèlent de profondes fractures, entre les jeunes, les moins jeunes, les ruraux, les urbains, les riches, les pauvres.

    A gauche, Ségolène Royal tenait un discours de victoire, à objectif interne au parti. Comment transformer ce ballon d'essai en leadership, alors même que la barre de l'acceptable était paraît-il fixée à 47% ? Elle s'y est essayé avec bonheur dès dimanche soir, avec un sourire de conquérante, qui aurait pu la faire passer pour folle, alors qu'elle venait de subir une défaite lourde. DSK et Fabius qui ont tenté aussitôt - surtout le premier - de poser leur première pierre, s'y sont cassés les dents.

    Mais comment ne pas voir qu'elle a suscité un enthousiasme quasi-mystique parmi nombreux de ses partisans ? Comment ne pas admirer une intuition politique rare, qui l'a fait comprendre mieux que les autres que le PS avait besoin d'une révolution idéologique ? Comment ne pas être séduit par une telle pugnacité ?

    Pourtant, que d'erreurs ! Alors que le camp de la droite était uni derrière son chef, le camp de la gauche, au sein même du parti socialiste était déserté par les « éléphants », écartés sans ménagement par la candidate, persuadée qu'un parti idéologiquement confus ne serait qu'un boulet. Alors, elle a souhaité partir seule au combat, sans expert et affronter du même coup les frustrations des uns et des autres, à commencer par François Hollande.

    Bon sang que tout cela est humain ! Cette campagne était profondément humaine et nous a invité jusque dans l'intime des candidats... Sans doute est-ce aussi cela qui explique tant de passion car il est une victoire inestimable : la participation !

    Ciao bonsoir et bonne chance ! La France des petits blancs est au pouvoir...


     


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