Ce dimanche, Michael Schumacher a probablement perdu le titre de
champion du monde de Formule 1 dans la fumée de son moteur. Fait
rarissime chez Ferrari, c'est donc le manque de fiabilité de la « Rossa
» qui aura décidé de l'issue d'un championnat pour le moins
passionnant, depuis que le septuble champion du monde allemand avait
comblé son retard de points sur l'actuel leader, Fernando Alonso.
Après cette saison, c'est une page qui se tournera puisque Michael
Schumacher rendra sa combinaison. L'homme de tous les records, avec 7
titres de champion du monde (2 de plus que Fangio), 89 victoires (38 de
plus que Prost) et 68 pole positions (3 de plus que Senna), partira « à
la retraite », en laissant derrière lui une bande de jeunes loups
dignes de prendre le relais.
Le fait est que Schumacher ne m'a jamais réellement passionné même s'il
est impossible de ne pas reconnaître une envergure exceptionnelle à ce
pilote. Et cet avis est assez partagé. C'est le paradoxe Schumacher.
La froideur professionnelle avec laquelle il aborde ce sport
fait souvent oublier son incroyable coup de volant, qui lui a permis de
remporter des victoires teintées d'un grand panache. Mais plus encore
que cette approche scientifique de la course, c'est son manque de
fair-play auquel on fait souvent référence pour lui contester la place
de meilleur pilote de l'histoire de la Formule 1. Les mémoires sont
pleines d'incidents qui jettent une part d'ombre sur la carrière
exceptionnelle du teuton : l'accrochage volontaire avec Damon Hill en 1994,
qui lui a permis de remporter son premier titre, l'accrochage volontaire
avec Jacques Villeneuve en 1997, qui lui a coûté son deuxième titre,
et très récemment, un tout droit suspect à Monaco qui a entraîné
la suspension d'une séance qualificative qui lui était défavorable...
Bref, Schumacher a fait une carrière plus que brillante, en choisissant
de rester fidèle à une équipe, Ferrari, entièrement façonnée - au
détriment de ses coéquipiers, certes moins en verve - pour lui
permettre de rester en haut de l'affiche cinq années durant, pour ne
parler que des années de victoire au championnat. Salut l'artiste !
Place aux autres, on ne perdra pas tant que ça au change. Fernando
Alonso ne manque pas de talent, c'est le moins que l'on puisse dire. Je
regrette juste l'arrogance du bonhomme. Ma préférence va à Kimi
Raikkonen, dont j'apprécie la combativité et l'agressivité du pilotage.
J'espère qu'il saura tirer le meilleur parti de la Ferrari qu'il
pilotera dès la saison 2007...
j'aime pas les sports mécaniques. La vie des moines, par contre, surtout chez Lewis...